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Maîtrisez votre temps de travail

Conseil : donnez des limites à votre temps de travail

10 Mai 2014 Publié dans #Conseils

Le gain :

Autant que vous voulez.

Le problème :

Vous sortez trop tard. Vous vous êtes habitué à cela. Vous avez pris goût à cette ambiance de bureau où il n’en reste plus que quelques uns et où vous pouvez avancer sur des sujets de fond sans être dérangé – car, le reste du temps, cela vous est impossible. Le pire est que, même avec ces horaires à rallonge, vous avez l’impression de ne pas atteindre vos objectifs.

Les enjeux :

  • Si vous vous reconnaissez dans ce tableau, c’est que vous n’avez pas d’enfant (ou alors ce n’est pas vous qui vous en occupez) ; en effet, les parents ont généralement des horaires contraints par la crèche, la nounou, l’école ; ou alors, vous n’avez pas d’activité programmée (spectacle, cours de sport…).
  • En effet, sans excuse valable, les gens s’obligent ou s’autorisent généralement à rester tard. Posez-vous vraiment la question : rester tard n’est-il pas un échappatoire à une vie personnelle insatisfaisante ? Si tel est le cas, il y a urgence à reprendre pied. Le travail, c’est très important, mais à un moment ou un autre vous serez forcément rattrapé par de cruelles vérités : les collègues ne sont pas des amis ; un jour ou l’autre on n’aura plus besoin de vous ; si vous n’existez que par votre poste, que ferez-vous quand vous ne l’aurez plus ?
  • Rester tard est en France un signe d’implication dans son travail tandis que dans d’autres cultures c’est plutôt vu comme de l’inefficacité ; c’est de plus une marque d’importance sociale : je sors tard car j’ai de lourdes responsabilités. Qui plus est, votre entreprise valorise particulièrement les nocturnes : certains de vos collègues surfent même sur internet le soir pour s’occuper et rester tard.
  • Il vous est impossible de vous concentrer sur des tâches de fond la journée : en effet vous êtes dérangé en permanence par les interruptions de collègues ou de votre hiérarchie, les coups de fil, les mails, les réunions.
  • Pour autant, vos objectifs ne sont pas atteints : ce n’est qu’en fin de journée que vous vous rappelez que vous vous en étiez fixés. En effet, démarrer une journée sans savoir quand elle s’arrêtera ne peut pas vous inciter à y projeter des objectifs ; c’est comme si on commençait par dépenser de l’argent sans savoir de quel budget on dispose.
  • La fatigue et le stress s’accumulent : le travail prend trop de place, vous n’avez pas le temps de décompresser le soir, vous dormez mal.

Les solutions :

1. Ayez un agenda devant les yeux en permanence

Si vous n’en avez pas déjà un, obtenez un agenda. Ce sera, avec l’horloge (voir plus bas), votre plus précieux outils de gestion du temps. Si vous aimez le papier, pourquoi pas ; toutefois je ne saurais que trop vous conseiller d’opter pour le tout informatique : votre agenda sera disponible sur plusieurs supports, consultable par vos collègues, vous pourrez vous synchroniser plus simplement.

Pour bien gérer son temps, il faut voir loin : je recommande d’avoir 2 échelles de temps : court-terme et long-terme.

Personnellement, j’utilise, pour le court-terme, l’agenda de ma messagerie en vue « semaine de travail » ; pour le long terme, j’ai un tableau excel que je mets à jour chaque mois, que j’imprime et que je scotche au mur ; il couvre l’année en cours et comporte les échéances importantes.

2. Fixez les limites de votre temps de travail

Maintenant que vous avez vos 2 agendas, inscrivez-y tout ce qui va contraindre votre temps de travail : vacances, jours fériés, formations. Réfléchissez bien à vos vacances : plus elles seront longues, plus elles vous permettront de déconnecter et de revenir enrichi, avec le désir de reprendre du bon pied ; évitez d’accumuler les courts séjours qui au final ne vous feront qu’accumuler de la fatigue.

Au quotidien, fixez votre heure d’arrivée, mais aussi et surtout :

  • l’heure à laquelle vous souhaitez sortir : soyez raisonnable, ne dépassez pas (heure d’arrivée + 10) ; pensez qu’il vous faut 8h de sommeil, que vous avez du temps de transport et que vous avez besoin d’une vraie soirée pour sortir de vos problèmes de boulot (et vous n’y reviendrez que mieux le lendemain) ;
  • votre pause déjeuner : sacralisez-la ; vous ne pouvez pas bien travailler 10 heures d’affilée ; plutôt que de multiplier les micro-pauses qui ne vous feront que vous déconcentrer, privilégiez la pause de midi, avec de vrais échanges avec vos collègues ; attention toutefois, au-delà d’une heure de pause, on déconnecte trop et on est moins motivé l’après-midi.

3. Respectez les limites que vous avez fixées

C’est le plus dur. Une seule solution, avant que ce ne devienne une habitude : optez pour l’horloge, votre meilleur outil de gestion du temps. Mettez-vous une où plusieurs alarmes : à l'heure dite bien sur, mais aussi une heure, une demi-heure avant pour vous préparer.

4. Communiquez

Le plus simple est évidemment de discuter de cette question avant l’embauche pour que les choses soient claires. Toutefois, sauf pour les contraintes liées aux enfants, ce genre de mise au point est assez rare en phase d’embauche.

Il faut donc communiquer sur vos résultats - ce qui justifie que vous pouvez partir tranquille - et ne surtout pas vous cacher pour partir avant les autres. Dites bonsoir de façon ostensible, et placez-les, eux, en situation de justifier pourquoi il n'ont pas fini leur travail à 18h.

Enfin, il n’y a malheureusement pas de solution évidente si votre entreprise vous impose des horaires démentiels : s'ils ne veulent pas entendre que l’essentiel est d’atteindre ses objectifs, alors il faudra que vous fassiez un choix (personnellement, je partirais).

Je ne vais pas vous mentir : pendant cette journée, vous ferez sans doute moins de choses. Mais au moins vous ferez les bonnes choses, en adéquation avec vos objectifs. Ce sera l'objet d'un autre chapitre.

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